ATTENTION : Cet article se veut collaboratif. Soyez libre d’ajouter des différences, remarques ou suggestions dans les commentaires. Nous les prendrons en compte et les ajouterons si nécessaire pour rendre cet article le plus complet et pertinent possible.


Dans cet article, nous allons étudier les différences en matière de permis entre la Suisse et la France.

Peut-être que vous avez la possibilité de passer votre permis dans l’un de ces deux pays.

Peut-être que vous êtes simplement curieux.

Ou encore, peut-être que vous voulez savoir lequel est le plus difficile des deux.


C’est parti pour un tour d’horizon des différences !


Les étapes du permis

En Suisse :

  1. Contrôle de la vue
    • Tout d’abord, la première chose à faire avant de débuter, c’est de tester votre vue. « Tout candidat au permis de conduire devra subir les examens appropriés pour s’assurer qu’il a une acuité visuelle compatible avec la conduite des véhicules à moteur».
    • Prix : 20 CHF
  2. Suivre le cours de samaritains – 1er secours
    • C’est un cours obligatoire pour obtenir votre permis. C’est un cours qui dure 10h et qui est donné sur plusieurs jours. Vous recevez un enseignement théorique sur les mesures immédiates pour sauver la vie et maitriser les gestes en cas d’urgence médicale.
    • Prix : dès 90 CHF
  3. Passer l’examen théorique
    • C’est un examen qui permet de vérifier vos connaissances du code de la route. De nombreuses questions sur la circulation, la signalisation et les règles de conduite en général sont posées. Il dure 45 minutes pour 50 questions. 15 fautes sont autorisées. La réussite de cet examen vous donne accès au permis d’élève conducteur pour environ 20 à 80 CHF.
    • Prix de l’examen théorique : 35 CHF environ + 30 CHF pour le manuel/application d’apprentissage
  4. Suivre le cours de sensibilisation
    • C’est un cours obligatoire, valable 2 ans, nécessaire pour se présenter à l’examen pratique. Ce cours sensibilise le conducteur à une conduite sûre et sécurisée, en abordant des sujets tels que l’alcool, la vitesse et les accidents.
    • Prix : 200 CHF
  5. Prendre ses premières heures de conduite
    • À présent, il est temps de conduire et de se préparer à l’examen pratique. Nous étudierons davantage après les différences en termes de préparation.
    • Prix : entre 80 à 110 CHF pour 50 minutes
  6. Passer son examen pratique
    • Lorsque vous vous sentez prêt, vous pouvez vous-même ou par l’intermédiaire de votre moniteur vous inscrire à l’examen. Aussi, nous étudierons le déroulement de l’examen par la suite.
    • Prix : 130 CHF environ + 40 CHF environ pour obtenir le permis sous format carte de crédit
  7. Suivre le cours 2-phases
    • Après l’obtention de votre permis, vous êtes obligé de suivre un cours supplémentaire pour perfectionner votre conduite. Il s’agit d’un cours sur un jour qui aborde de nombreuses questions sur la conduite et la sécurité routière, basé sur la pratique. Ce cours est obligatoire. En cas d’oubli, vous devrez recommencer à zéro.
    • Prix : 340 CHF
  8. Attendre 3 ans avec votre permis à l’essai
    • Après avoir obtenu votre permis, vous avez 3 ans pour faire votre cours 2-phases et conduire sans aucun délit. Après cette durée à l’essai, vous obtiendrez votre permis définitif. En cas d’infraction, votre permis à l’essai peut être allongé d’une année.

En France :

  1. Passer le code
    • C’est un examen qui permet de vérifier vos connaissances du code de la route. De nombreuses questions sur la circulation, la signalisation et les règles de conduite en général sont posées. Il dure 30 minutes pour 40 questions. 5 fautes sont autorisées.
    • Prix : 30 euros
  2. Prendre ses premières heures de conduite
    • Après avoir passé votre code, vous pouvez prendre vos premières heures. Là encore, il existe plusieurs possibilités et nous y reviendrons plus tard. Mais pour la suite de cette partie, nous poursuivrons avec la voie standard, c’est-à-dire avec un moniteur.
    • Prix : entre 20 et 50 euros par heure
  3. Passer son examen pratique
    • Après avoir suivi vos 20 heures de conduite minimales, et si vous êtes prêt, votre moniteur vous donnera une date d’examen. Cet examen a pour but de vérifier votre maîtrise de la conduite, en toute sécurité.
    • Prix : gratuit
  4. Demander votre titre définitif
    • Après un délai de quatre mois, vous devez vous adresser à l’autorité compétente afin de retirer votre titre définitif.
    • Prix : gratuit

Déroulement de l’examen

En Suisse :

  • Durée : 1 heure dont 45 minutes de conduite
  • Véhicule pour l’examen : celui de votre moniteur ou le vôtre
  • Critères d’évaluation : ici
  • Passages obligés : présentation de vos documents, 1 freinage d’urgence, 1 manœuvre
  • Questions de l’expert : pas systématique. Mais il peut vous en poser (sur la connaissance générale de votre véhicule par exemple).
  • Conditions de réussite : appréciation générale en fonction des critères d’évaluation, sans erreur éliminatoire.
  • Résultat : directement après avoir fini votre épreuve
  • Vidéo

En France :

  • Durée : minimum 30 minutes dont 25 minutes de conduite
  • Véhicule pour l’examen : celui de votre moniteur ou avec un véhicule d’auto-école (double commande etc.)
  • Critères d’évaluation : ici
  • Passages obligés : présentation de vos documents, 1 test de vue avant le début de l’épreuve (lire une plaque d’immatriculation), 2 manœuvres (dont un arrêt de précision), 2 questions de l’expert (vérifications intérieures et extérieures)
  • Votre moniteur est dans le véhicule pendant l’examen
  • Conditions de réussite : minimum 20 points/32, sans erreur éliminatoire.
  • Résultat : environ 2 jours après votre examen
  • Vidéo

Préparation

Comme je vous le disais, l’une des grandes différences entre la France et la Suisse se situe dans la préparation.


En Suisse :

Pour vous préparer à l’examen pratique, vous avez plusieurs solutions pour vous exercer. Tout d’abord, il n’existe aucune obligation de prendre des heures d’auto-école avec un moniteur agréé, même si cela est fortement recommandé.

En effet, en Suisse, toute personne avec un permis définitif et ayant plus de 23 ans peut accompagner un élève conducteur. C’est-à-dire que si vous voulez vous préparer avec seulement l’un de vos parents, puis vous présenter à l’examen sans jamais avoir vu de moniteur d’auto-école, c’est possible.

De plus, il n’est pas nécessaire de louer un véhicule d’auto-école avec double commande pour vous exercer. Le véhicule familial, la voiture de votre frère ou celle d’un ami fera parfaitement l’affaire.

L auto-école suisse

La seule obligation est de pourvoir votre véhicule d’un L blanc sur fond bleu fixé à l’arrière de votre véhicule, bien visible.

Mais de manière générale, la préparation standard est suivie avec un moniteur. Une moyenne de 25h est nécessaire avant de décrocher le permis. Beaucoup le passent avec moins de 10h d’auto-école, accompagné d’une bonne préparation avec quelqu’un de la famille ou d’un ami.


En France :

Pour vous préparer, il existe de nombreuses solutions. Et c’est bien plus complexe qu’en Suisse.

En réalité, il existe 5 possibilités (pour en savoir plus pour chaque possibilité, vous pouvez cliquer sur les différents liens) :

  • L’apprentissage anticipé de la conduite à partir de 15 ans : cette solution permet à des jeunes d’au moins 15 ans de conduire avec un accompagnateur afin d’obtenir leur permis de la catégorie B. L’objectif est de former l’élève conducteur progressivement et sur la durée, afin d’acquérir de l’expérience, d’être sensibilisé et d’avoir les connaissances nécessaires sur la sécurité routière. L’élève se perfectionne avec un accompagnateur (souvent un proche ou de la famille qui respectent certaines conditions), avant de passer son permis.
  • La conduite encadrée de 14 à 18 ans : je ne vais pas développer davantage cette solution, mais sachez qu’elle existe. Vous pouvez cliquer sur le lien pour en savoir davantage.
  • La conduite supervisée à partir de 18 ans : ce type de conduite est une partie optionnelle de votre formation. C’est une période où vous vous préparez à l’examen avec un accompagnateur (famille ou proche qui respectent certaines conditions). Elle peut avoir lieu après avoir suivi votre formation initiale de 20h ou après un premier échec à l’épreuve pratique.
  • L’apprentissage en auto-école : cet apprentissage est le plus commun. Vous vous préparez avec un moniteur et professionnel de la conduite. Il sera nécessaire de conduire pendant 20h avec votre moniteur avant d’espérer recevoir une date d’examen, lorsque votre moniteur jugera vos compétences suffisantes. En réalité, il faut compter 35h en moyenne avant d’obtenir votre permis.
  • L’apprentissage en candidat libre : ce type d’apprentissage pour permet de passer votre permis sans faire appel à une auto-école. Vous vous inscrivez vous-même à l’examen en passant l’épreuve en tant que candidat libre. L’apprentissage se fait sous la surveillance d’un accompagnateur qui remplit certaines conditions et dans un véhicule équipé des doubles commandes.

À présent, on va s’intéresser à d’autres différences un peu plus diverses.


Autoroute

Pour rouler sur l’autoroute :

L’une des différences entre la Suisse et la France en ce qui concerne les autoroutes est la vignette.

En effet, en Suisse, pour circuler sur l’autoroute, il est nécessaire d’avoir une vignette placée sur votre pare-brise.

Que vous rouliez une semaine pendant vos vacances ou même de passage, vous devez l’avoir.

Elle coûte 40 CHF et vous permet de rouler sur toutes les autoroutes suisses, sans limite. Elle est valable 1 an et 2 mois.

En cas de non-respect, l’amende est de 200 CHF.

En France, en revanche, il est nécessaire de payer des péages. Le coût de ces péages est en général proportionnel à la longueur du tracé ou forfaitaire.


Insertion en voie d’autoroute :

Lorsque vous voulez vous insérer sur l’autoroute, si lors de votre insertion, vous n’arrivez pas à vous engager, votre réaction va différer en fonction du pays.

Si vous êtes en Suisse, vous pouvez poursuivre votre insertion sur la bande d’arrêt d’urgence.

En France, il est recommandé de s’arrêter.

Si l’autoroute est dans un état d’embouteillage, insérez-vous normalement. Les véhicules qui s’engagent depuis la voie d’insertion n’ont pas la priorité.


En cas d’échec

En Suisse :

Taux d’échec moyen : 35% (mais varie fortement d’un canton à l’autre)

cas d'échec suisse

Premièrement, en Suisse, après un premier échec, rien de spécial.

Après un deuxième échec, vous devez donner une attestation d’un moniteur comme quoi vous avez suivi des heures et que vous êtes prêt à passer votre examen avant de vous présenter à votre troisième essai.

Si vous échouez à votre troisième tentative, vous devez tout d’abord réussir le Test Schufried. En cas de réussite, vous pouvez vous présentez à votre 4ème examen. Si vous échouez, vous devez passer un test psychologique du trafic.

Finalement, si après un 5ème essai, vous échouez, votre permis à l’essai expire et reste bloquer pour 12 mois.


En France :

Taux d’échec moyen : 41%

En France, en cas d’échec, rien de spécial. Travaillez vos faiblesses et repassez votre examen. Votre prochaine date d’examen sera peut-être éloignée et il n’est pas rare d’attendre plusieurs mois avant de repasser l’examen.


Feux pour circuler

Encore une différence notable, en Suisse, il est nécessaire d’avoir ses feux enclenchés, même de jour. Ainsi, dès le moment où vous prenez le volant, vous devez les enclenchez.


Vitesses

Les limitations de vitesses diffèrent aussi parfois entre les deux pays.

En Suisse (de manière générale) :

  • Village : 30 km/h
  • Ville : 50 km/h
  • Routes nationales : 80 km/h
  • Voie express/rapide : 80km/h
  • Autoroute : 120 km/h

En France (de manière générale) :

  • Village : 30 km/h
  • Ville : 50 km/h
  • Routes nationales : 80-90 km/h
  • Voie express/rapide : 110km/h
  • Autoroute : 130 km/h

En plus de tout cela, en France, les jeunes conducteurs titulaires d’un permis probatoire doivent respecter des limitations de vitesse différentes.


Les panneaux et marquages

Même si les panneaux sont quasiment similaires entre la France et la Suisse, il reste quelques différences notables.

Tout d’abord, pour les routes et autoroutes, les couleurs sont inversées. En Suisse, les panneaux d’autoroutes sont en vert et les panneaux de routes en bleu.

Deuxièment, les passages piétons sont de couleur blanche en France, jaune en Suisse.

Et enfin, les cédez-le-passage sont de gros carrés en France, des triangles en Suisse.


Piétons

Même si les suisses et les français n’ont pas le même rapport aux piétons, pour éviter les surprises, il vaut mieux ralentir à l’approche d’un passage piéton et si des passants souhaitent éventuellement traverser. Ainsi, considérez qu’ils sont toujours prioritaires.


Points et amendes

En Suisse, il n’existe pas de système de points en cas d’infraction. Il n’y a que des avertissements, amendes ou retraits de permis.

En France, il y a un système de point à retirer en fonction de l’infraction.

Vous aurez davantage d’informations sur ce lien.


Coût du permis

Comme nous avons pu le voir avant, il existe une multitude de façons de passer son permis. Ainsi, il est difficile de donner le coût exact du permis.

Ainsi, nous allons nous baser sur des moyennes.

En Suisse : 3800 CHF

En France : 1800 euros


Voilà quelques différences entre la Suisse et la France. Encore une fois, si vous avez des idées de différences à ajouter, n’hésitez pas à le mentionner dans les commentaires.

Je vous invite également à vous renseigner sur Google si vous avez des questions spécifiques.